Chronobiologie
La chromobiologie étudie les relations entre le temps et les êtres vivants (l’organisation temporelle), les échanges de lumière, de vibrations et d'informations diverses à l'intérieur du corps, les mécanismes qui en assurent la régulation (contrôle, maintien) et ses altérations..
Le temps a une influence vitale pour l'organisme car le corps répond à des rythmes biologiques multiples. Trois d’entre eux sont majeurs, ils régulent la plus grande partie des fonctions vitales : le rythme circadien (calé sur le cycle d’une journée de 24 heures), le rythme ultradien (calé sur quelques heures), le rythme infradien (se cale sur un période plus longue correspondant à un mois ou à une saison).
Trois horloges internent contrôlent un grand nombre de fonctions de l'organisme et leur bonne synchronisation détermine le bien être quotidien (création d’hormones, variations thermiques, digestion, assimilation, renouvellement cellulaire ou fertilité). Toutes ces fonctions doivent être synchronisées pour préserver l’harmonie dans le fonctionnement biologique. La dérégulation de l’une des horloges biologiques peut entraîner des troubles psychiques (sommeil, comportement) et d’importantes perturbations physiologiques.
La chronobiologie vise à permettre de respecter et synchroniser l'horloge biologique personnelle pour vivre mieux. Elle est souvent utilisée dans le rééquilibrage alimentaire ou dans l’optimisation de l’entrainement sportif et dans les problèmes de stress, de dépression et de sommeil.
Histoire
L’Homme préhistorique acquiert déjà une connaissance sommaire de l’organisation temporelle des êtres vivants (maturité des fruits, migration du gibier, frai des saumons,...). L’Homme du néolithique maîtrise l’agriculture et l’élevage par sa connaissance du cycle végétal et du cycle reproducteur des animaux.
Au IVe siècle av. J.-C de premiers écrits décrivent les rythmes biologiques concernent la biologie végétale. Théophraste rapporte dans son "Histoire des plantes" qu’Androsthène observe sur l’île de Tylos un arbre « dont les indigènes disent qu’il dort » : ce photopériodisme concerne probablement le tamarinier.
Au XVIIe siècle, le médecin italien Santorio Santorio met en évidence le rythme circadien chez l’Homme en mesurant la variation journalière de son poids. En 1729, le savant français Jean-Jacques Dortous de Mairan étudie la nyctinastie chez la plante sensitive qui même placée dans l’obscurité totale et dans un environnement constant (température, humidité), continuait d’ouvrir ses feuilles comme elle le fait pendant le jour et les replier la nuit. Pour la première fois les rythmes circadiens et leur nature endogène sont démontrés. En 1751, le naturaliste suédois Carl von Linné applique ce phénomène pour concevoir une horloge florale. En 1814, le médecin Julien Joseph Virey (1755-1836) publie "Éphémérides de la vie humaine, ou Recherches sur la révolution journalière et la périodicité de ses phénomènes dans la santé et les maladies", première thèse de chronopharmacologie dans laquelle il pose la terminologie « horloge du vivant ». En 1832, Augustin Pyrame de Candolle découvre que la nyctinastie de la sensitive s’exerce sur une périodicité de 22 à 23 heures et il réalise la première expérience de resynchronisation biologique en exposant la sensitive à l’obscurité le jour et à un éclairage permanent la nuit.
En 1910, l'entomologiste Auguste Forel est le premier à mettre en évidence une horloge interne chez les animaux. En 1911, l’éthologiste allemand Karl von Frisch étudie le contrôle photique de la pigmentation cutanée d'un poisson Vairon et découvre un mécanisme qu'il nomme « photoréception extra-oculaire » contrôlée par la glande pinéale. Elle joue un rôle important dans la photorégulation physiologique et la synchronisation métabolique. À partir de 1914, les recherches sur l’abeille montre que l'insecte dispose d’une horloge interne, avec trois mécanismes de synchronisation ou de réglage. En 1915 dans son ouvrage" Contributions à la connaissance sur l'origine des mouvements de sommeil", le botaniste Wilhelm Pfeffer est le premier à émettre l'hypothèse d'une horloge interne autonome. En 1920, les botanistes américains Whigtman Garner et Henry Allard font une étude approfondie sur le photopériodisme et classent un grand nombre de plantes en jours courts et jours longs. En 1925, le biophysicien russe Alexander Chizhevsky établit une relation entre les tempêtes solaires et les catastrophes sur terre (guerres, épidémies, meurtres). Il fonde l’héliobiologie qui sera plus tard intégrée à la chronobiologie.
La séance
C’est le plus souvent chez un naturopathe ou un nutrithérapeute que se font les séances de chronobiologie qui peuvent intègrer l'étude et l'utilisation des techniques diagnostiques et thérapeutiques de chromo thérapie, thérapie par les cristaux.
La première consultation dure environ 1h30. Après un entretien et un bilan complet global des habitudes de vie (santé/alimentation/sommeil), le thérapeute va aider le consultant-e à découvrir son rythme biologique pour vivre en respectant ce rythme et savoir quels horaires conviennent le mieux pour faire certaines activités.
Le chronobiologiste conseille des changements d’habitudes et d’horaires, pour optimiser l’efficacité des activités quotidiennes en tenant compte de ce rythme dans l’alimentation, dans l’activité physique ou dans la prise de certains traitements. Cela permet d’être moins fatigué-e, moins angoissé-e ou nerveux-se, et également plus efficace. Le chronobiologiste apporte des conseils personnalisés et met en place un rythme mieux adapté à l’organisme du consultant.
Par la suite des séances de contrôle et de suivi (45mn) peuvent être nécessaires.
Tarifs : première consultation entre 75/90€, séances de suivi en moyenne 60€.
Pour en savoir plus
Livres : "Le grand livre de la chronobiologie", de Marie Borrel (Ed Leduc.s, 314 p., 16 €)
Sites internet : https://www.irbms.com/chronobiologie-chrononutrition (Institut de recherche du bien-être de la médecine et du sport santé);
https://www.inserm.fr/information-en-sante/dossiers-information/chronobiologie (Institut national de la santé et de la recherche médicale)