Ho’oponopono
Ho’oponopono est une pratique spirituelle ancestrale hawaïenne qui permet de mieux comprendre ce qui se passe dans sa vie. Il s’agit d’un rituel de pardon et de réconciliation (réduction du stress, lâcher prise), un art de vivre et comportement vis-à-vis des autres (résolution de problèmes). Afin de retrouver la paix intérieure et se réconcilier avec les autres en cas de conflit.
Ho’oponopono est une formule que l’on dit à l’intérieur de soi dès qu’un conflit, une émotion forte et négative surgit devant vous « Désolé, Pardon, Merci, Je t’aime ».
Ho’oponopono signifie remettre en ordre, harmoniser, nettoyer et agir correctement. « Ho’o » signifie commencer une action ou ce qui est la cause. « Pono » veut dire : bonté, droiture, honnêteté, intégrité, pureté, moralité, bienveillance, mais aussi correct, perfection. La pratique d’Ho’oponopono vise à ce que chacun puisse devenir « Pono ».
Ho’oponopono n’est pas de satisfaire nos besoins, nos désirs, nos souhaits ou encore nos rêves, car tout cela vient de l’ego. Souhaiter la richesse, le bonheur, l’abondance est du domaine du mental ou de l’ego. Avec Ho’oponopono nous sommes sans attente c’est pourquoi nous ne désirons ni ne cherchons à obtenir quoi que soit. Nous laissons simplement l’âme agir. Pratiquer Ho’oponopono c’est tout simplement, et humblement, retrouver la paix en soi.
7 grands principes régissent Ho’oponono au quotidien : La réalité physique est une création de nos pensées, Une pensée de ressentiment et de colère va créer une réalité de ressentiment et de colère, Si nos pensées sont parfaites elles créent une réalité juste et bienveillante, Nous sommes responsables à 100% de notre réalité, Tout est à l’intérieur et tout existe en pensée dans notre esprit, Nous sommes le créateur de notre univers physique tel qu’il est et nous pouvons donc influer dessus en changeant nos pensées, La paix commence à l’intérieur de soi.
Chacun-e a en soi, des mémoires stockées depuis longtemps dans son subconscient. Elles viennent de l'expérience de vie, de la vie intra-utérine, mais aussi des ancêtres ou d’autres incarnations, et cela, depuis le début de la création. Chacun-e est donc créateur-trice de toutes les mémoires qui s’expriment dans sa vie et qui se manifestent en tant que problèmes, difficultés, maladies, rencontres, mais aussi sous forme d’événements heureux. De manière inconsciente on attire tout ce qui arrive dans sa vie.
Nettoyer sa mémoire instant après instant, élève le niveau de conscience et permet de découvrir l’être véritable que l'on est (Unihipili).
Prendre la responsabilité de sa vie c’est récupérer son propre pouvoir sur soi-même en se permettant de ne plus subir, d’abandonner le rôle de victime auquel on est bien souvent attaché. Il est inutile de chercher à changer l’autre, la solution consiste à effacer en soi les mémoires devenues limitantes et de laisser la place au "vide", pour que l’inspiration guide vers des situations positives et constructives.
En pratiquant Ho’oponopono on acquiert une forme de sérénité et de paix intérieure bienfaitrice. Etre sans attente, lâcher prise, souffler et prendre de la distance sur ce qui vient d’arriver afin de laisser les meilleures solutions apparaître. Sans attente ne veut pas dire inaction, il s’agit au contraire d’être à l’écoute de ce que son Moi profond va proposer. Cela prend souvent une forme inattendue.
Histoire
Ho’oponopono vient d’une tradition Hawaïenne très ancienne qui s’est transmise à l’oral de génération en génération. Cette philosophie se pratiquait pour aider une personne à retrouver la quiétude et la paix intérieure mais également faire renaître la paix au sein d’une communauté ou d’une famille dans le cas de problèmes relationnels ou d’enjeux forts.
La notion de Pono correspond à l’une des bases de la culture hawaïenne, vivre Pono » représente le fait de vivre aligné, dans l’équilibre, dans le pardon et donc dans un état de pureté de cœur le plus proche de la perfection.
Traditionnellement, Ho’oponopono se pratiquait en réunissant les adeptes autour d’un guide, d’un prêtre ou d’une personne mandatée par le groupe et le problème était alors exposé. Durant cette réunion, les échanges étaient marqués par des moments de silence et de recueillement. Après plusieurs heures ou plusieurs jours, quand chacun avait reconnu sa responsabilité dans la situation, venait alors le temps du pardon et du repentir et c’est de cette manière que chacun se libérait et retrouvait la paix.
A partir des années 1976, Morrnah Nalamaku Simeona, chaman à Hawaii, modernisa cet Ho’oponopono traditionnel afin de l’adapter au monde moderne et aussi au monde occidental. Elle travailla avec le Dr Hew Len, psychologue dans une aile psychiatrique d’un pénitencier de Hawaii durant quatre ans. Au terme de ce temps, cette aile psychiatrique a du fermer car tous les malades avaient guéri. A la question : « comment vous avez fait pour guérir vos patients », il répondit : « Je n’ai guéri personne, je n’ai fait que nettoyer les mémoires à l’intérieur de moi qui ont créé tout cela, je n’ai rien fait d’autre. »
Morrnah Nalamaku Simeona proposa que Ho’oponopono pouvait dorénavant se pratiquer seul sans la présence des protagonistes du problème ni la présence d’un guide et elle mit en place un enseignement nouveau. Sa phrase clé : « La paix commence avec moi ». Et la question essentielle dont la réponse pouvait être apportée par Ho’oponopono: « Qui suis-je ».
Ho’oponopono a été désigné trésor vivant dans la constitution d’Hawaï en 1993.
La séance
A tout moment, en fonction des paroles ou des actions, chacun-e peu se demander : « Suis-je Pono quand j’ai dit ceci ou quand je fais cela ? »
Chaque être étant composés de plusieurs individus : la mère (votre moi conscient), l’enfant intérieur (votre subconscient) et le père (votre superconscient), pour que sa vie soit supportable ces trois personnages se doivent de vivre en bonne intelligence. Le contact avec l’enfant intérieur (Unihipili) est crucial et doit s’effectuer de manière permanente : c’est ce qui permet de se libérer et de retrouver sa créativité, sa joie et son envie d’avancer, son énergie au sens large.
Le travail de nettoyage des mémoires repose sur quatre phrases du mantra de purification : « Désolée » d’être le créateur de cet événement. J’en demande « pardon ». « Merci » à la vie de m’avoir montré cette mémoire erronée que j’avais en moi et dont je n’avais pas conscience. « Je t’aime ». J’aime la vie, mais surtout j’envoie de l’amour à cette mémoire erronée et je demande qu’elle soit effacée… On pourrait tout aussi bien dire : « je m’aime »… Car Ho’oponopono utilise l’énergie de l’amour pour obtenir la guérison.
Après la séance , « Désolée. Pardon. Merci. Je t’aime » sont des mots que chacun-e va répéter en tout circonstance, dans sa vie de tous les jours.
Pour ce faire 5 clés sont à appliquer : 1)-Adopter le réflexe Ho’oponopono à chaque instant (sous la douche, dans les transports) : nettoyez ! A chaque pensée qui vient (travail, famille, … ) on se répéte le mantra de purification. Quand une situation délicate provoque de l’émotion (un échange un peu vif avec autrui,...) plutôt que de tomber dans le jugement et la critique, on nettoie sans attendre un résultat immédiat. Le fait de dire « désolée, pardon, merci, je t’aime » de manière constante va petit à petit devenir un réflexe de chaque instant. Juste avant de s'endormir : nettoyer sa mémoire en répétant “merci, je t’aime, merci, je t’aime, merci, je t’aime »… et même en dormant !
2)- Nettoyer toutes les mémoires : on ne pratique pas Ho’oponopono uniquement quand un problème survient. Ho’oponopono c'est « nettoyer » ses mémoires à chaque instant pour tout ce qui vient de se produire et qui est en train de se passer. Cela concerne toute situation du passé, du présent et à venir, toute idée, toute pensée, tout projet, tout questionnement.
3)- Parler à son enfant intérieur, dialoguer avec lui en se mettant en condition avec une musique de relaxation, par exemple, puis imaginer que devant vous se présente une version de vous enfant. L’image (ses gestes, sa tonicité ou sa quiétude,...) ou la sensation (son, odeur, goût…) doit venir doucement, tranquilement . Revenir à une époque de son enfance permet d’être contacté, se présenter à lui et s'excuser de ne pas s'être mieux occupée de lui jusque-là. Demander si il accepte de parler avec soi. Avec son accord, lui demander s’il y a maintenant quelque chose dont il a envie. Quoi que ce soit le faire comme quand on avait l’âge de son enfant intérieur.
4)- Ho’oponopono : méditer et prendre la responsabilité de tout. La répétition des quatre mots du mantra va rendre le nettoyage de plus en plus facile et , en prenant à 100% la responsabilité de la situation ou des événements s'établit les connexions avec son enfant intérieur (Unihipili) et son moi supérieur (Aumakua).
5)- Pratiquer seul-e pour trouver l’inspiration. Ce qui s’efface en soi s’efface aussi chez les autres. Car les gens autour de soi (proches, rencontres,...) sont des opportunités. Le but de leur présence est d'enseigner en montrant ce qui, en soi, ne va pas et a besoin d’être corrigé. En se retrouvant seul-e, en restant silencieux-se il y a plus de chance d’accueillir l’inspiration.
Pour aller plus loin
Livres : "Le grand livre de l'ho'oponopono Broché", de Luc et Nathalie Bodin, Jean Graciet (Ed. Jouvence 2012) ; "Vivre Ho'oponopono en famille", de Nathalie Lamboy (Ed Hachette)
Sites internet : http://www.vivrehooponopono.com