Aromathérapie/Aromatologie
Dans l'histoire de la médecine, au moins jusqu'au XVIe siècle, l'histoire de l'aromathérapie se confond en grande partie avec celle de la phytothérapie. Les plantes, dans leur ensemble, constituaient la base de la pharmacopée des civilisations antiques.
L’aromatologie offre de nombreuses possibilités d’utilisation des huiles essentielles, tant pour le bien-être et la beauté du corps que pour l’équilibre et l’harmonie émotionnelle, l’ouverture et la communication sensorielle, ainsi que la « recharge » énergétique des personnes et des lieux. L’aromathérapie utilise des composés aromatiques extraits de plantes, les huiles essentielles, à des fins médicales. La phytothérapie, elle, fait usage de l'ensemble des éléments d'une plante.
Originellement pratiquée selon une approche traditionnelle, comme une branche de la phytothérapie, elle s'apparentait à la naturopathie et était alors classée uniquement parmi les médecines non-conventionnelles. Mais, de plus en plus étudiée par les scientifiques dans le cadre de la pharmacognosie, les preuves des propriétés des huiles essentielles sont validées et, elle peut maintenant être pratiquée selon les principes de la médecine conventionnelle par les professionnels de santé.
Un peu d'Histoire
Le terme "aromathérapie" a été utilisé pour la première fois par le chimiste René Maurice Gattefossé en 1935. Il vient du latin « aroma », grec « ἄρωμα - arôma » = arôme et du grec « θεραπεία - therapeia » = soin, cure.
Si l'on retrouve les traces de méthodes de distillation ou d'extraction, en Chine ou en Inde, datant de plusieurs millénaires, c'est en Égypte que leur utilisation a été avérée. En Grèce, les écrits de Dioscoride font référence à l'utilisation d'extraits aromatiques. Les Romains les utilisèrent aussi sous forme d'onguents gras.
On attribue au médecin alchimiste persan Jabir Ibn Hayyan l'invention, au Xe siècle, de l'alambic. Les procédés d'extractions s'améliorèrent par la suite, les pharmacopées les utilisant surtout après le XVIe siècle. C'est à partir du XIXe siècle, que l'on commença à isoler et classifier les principes actifs des molécules odoriférantes ce qui permit leur utilisation spécifique.
Les usages les plus courants des huiles essentielles
Trois grands domaines font appel aux huiles essentielles et à l'aromathérapie : en automédication de confort pour le calme et la relaxation (bains, massages, cosmétiques) et la préparation à l'endormissement, en utilisation aromatique en psychologie, une des composantes dans les médecines traditionnelles telle l'Ayurveda et la naturopathie.
Parmi les utilisations en médecine conventionnelle ou non, l'aromathérapie intervient dans la désinfection et la cicatrisation des plaies, le traitement de traumatismes telles les brûlures et contusions, la complémentation à un traitement médical chronique, la dermatologie et la cosmétique dermatologique.
En aromathérapie on limite toujours les traitements à base d'huiles essentielles pour les très jeunes enfants (immaturité enzymatique du nourrisson), pour les femmes enceintes (surtout au cours des trois premiers mois lorsque les tissus sont en formation) et pour les personnes allergiques (asthmatiques, etc.). Pour les animaux de production et les animaux de compagnie, l'aromathérapie doit être adaptée, car certaines espèces ne possèdent pas certains systèmes enzymatiques de métabolisation. La pratique de l'aromathérapie nécessite toujours l'avis d'un professionnel averti.
Les propriétés des huiles essentielles sont multiples
anti-infectieuses, antibactériennes (dues au carvacrol, au thymol, à l'eugénol, à l'aldéhyde cinnamique, aux monoterpénols, etc.), antimycotiques (dues aux alcools et aux lactones sesquiterpéniques), antivirales (dues aux monoterpénols, monoterpénals, etc.), antiparasitaires (dues aux phénols, à l'ascaridole, etc.), insectifuges et insecticides (citronnelle de Ceylan, camphre du camphrier du Japon, etc.), anti-inflammatoires (dues aux aldéhydes, au chamazulène, etc.), anticatarrhales : expectorantes (dues au 1,8-cinéol), mucolytiques (dues aux molécules cétoniques et aux lactones), anti-histaminiques, antispasmodiques (dues aux éthers et aux esters), antalgiques, analgésiques et anesthésiques, calmantes, hypnotiques et anxiolytiques. Elles ont aussi des propriétés endocrinorégulatrices : comme les œstrogènes, comme la cortisone,...; des propriétés vasculotropes et hémotropes : hyperémiantes, phlébotoniques, lymphotoniques, anticoagulantes (dues aux coumarines) et fibrinolytiques, antihématomes (HE d'hélichryse italienne), hémostatiques, hypotensives; des propriétés digestives : eupeptiques, carminatives, cholagogues et cholérétiques (dues à la menthone, la carvone et la verbénone). Certaines sont : antitoxiques, antivenimeuses, antirhumatismales, stimulantes ou apaisantes, aphrodisiaques...
La composition chimique (chémotype) des huiles essentielles varie aussi en fonction du pays de récolte, de l'altitude, de l'ensoleillement, des conditions de récolte, de la qualité de la distillation, de l'entreposage : ces facteurs peuvent modifier leurs propriétés.
La séance avec l'aromathérapeute et le tarif
L’aromathérapeute questionne le consultant sur ses symptômes et s'attache aussi à connaître son environnement émotionnel et psychologique. Une phase d’écoute importante qui, en fonction de la problématique identifiée, permet de dresser le type de synergie à préparer, Puis une phase de tests va révèler à quelle(s) Huile(s) Essentielle(s) le patient réagit das le "package" personnalisé que le thérapeute envisage d'utiliser. Une démarche qui permet d’évaluer leur effet bénéfique potentiel ou pas. Si la réaction olfactive ou cutanée est positive, le thérapeute déceloppe auprès du patient l’action des différents extraits aromatiques utilisés et leurs bienfaits.
Au regard de la réactivité du patient aux H.E et en fonction des besoins exprimés, le thérapeute et le patient vont, ensemble, élaborer le programme d’utilisation des huiles essentielles sélectionnées. L’implication du patient est décisive non seulement pour recueillir le maximum de bénéfices de la séance d’aromathérapie mais aussi pour apprendre comment manipuler soi-même les huiles essentielles de retour chez soi.
La durée de la séance varie en fonction de la pathologie et du soin aromatique réalisé dont le massage d’une zone douloureuse ou affectée par un trouble. La première séance dure souvent jusqu’à 1h30 nécessaires à bien cerner le dossier spécifique du patient, les séances suivantes de questionnement sur les H.E ou de soins aromatiques pour des problèmes chroniques durent en moyenne 30 minutes.
Tarif : une séance coûte entre 40/60€ ( 1 heure) en fonction de la longueur de la consultation. Comme la Sécurité Sociale ne rembourse pas l'aromathérapie, certaines mutuelles prennent en charge une partie du prix des consultations.
Pour en savoir plus
Sites internet :https://www.college-aromatherapie.com/aromatherapie-et-publications/aromatherapie-scientifique-preserver-la-sante (Collège international d'aromathérapie Dominique Baudoux), https://www.aude-maillard.fr/aromatherapie/ , https://www.plantes-et-sante.fr/21-aromatherapie