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Diététique chinoise

vous etes therapeute

La diététique est la science de l'alimentation qui permet de comprendre son alimentation et changer son regard sur les aliments au quotidien.

La diététique chinoise est une technique éprouvée et non un régime à la mode qui impliquerait une modification de son alimentation pendant un temps donné (1 semaine, 1 mois, 1 an...). C'est une démarche durable. Il s'agit d'un outil de prévention de la santé applicable aujourd'hui, dans notre société, avec nos spécialités culinaires. Seules quelques adaptations simples sont nécessaires, il ne s'agit pas de manger avec des baguettes ! La médecine chinoise provient et s'inspire du taoïsme et non du bouddhisme, qui lui vient d'Inde ; il n'y a donc pas de notion de végétarisme en médecine chinoise.

La diététique chinoise est l'un des cinq outils de la médecine traditionnelle chinoise nommés les « 5 piliers » aux côtés de l'acupuncture qui par une stimulation des points énergétiques de l'organisme permet un retour à l'équilibre, la pharmacopée utilisant des produits végétaux, minéraux et animaux pour résoudre un déséquilibre donné adaptée au patient, le tuina des manœuvres manuelles (massage), spécifiques appliquées sur des points d'acupuncture ou le long de trajet des méridiens, les exercices physiques de Qi Gong et Tai Ji Quan dont le principe veut qu'un mouvement externe entraîne un mouvement interne et permet donc une mobilisation de l'énergie interne et un fonctionnement optimal de l'ensemble des systèmes constituant l'organisme en fonction des saisons.

Pour la médecine chinoise, l'alimentation fournit à l'organisme des substances qui seront, sous l'action du système digestif, transformées en énergie et en Sang, deux outils si nécessaire à la physiologie. Les signes courant de dysfonction du système digestif sont : distension abdominale aggravée par la prise alimentaire, fatigue post-prandiale, douleur épigastrique ou abdominale, éructation, reflux, selles molles ou diarrhée ou constipation. Tous ces signes sont très largement corrigés par une diététique appropriée !

La diététique chinoise estime que si la prévention n'a pas fonctionné et que quelqu'un tombe malade, il faut alors dans un premier temps corriger son alimentation. Si cela n'a pas fonctionné, il faut alors utiliser les aiguilles ou le massage (l'acupuncture et le tuina). Et enfin, si ces techniques n'ont pas été suffisantes, on utilisera alors les plantes (la pharmacopée). Ceci appuie l'idée de la médecine chinoise d'être le moins intrusive possible, de n'être qu'une aide instantanée dans le recouvrement d'un équilibre dynamique.

La diététique chinoise présente 2 versants, l'un Yin, l'autre Yang) : curatif par un régime adapté à l'individu, en fonction du déséquilibre présent. On conseillera alors au sujet de favoriser certains aliments, en prohiber d'autres, le temps de recouvrer la santé (en Chine, chacun sait quels sont les plats à proposer à une jeune femme qui vient d'accoucher, ou à un vieillard en convalescence); préventif et prophylactique la diététique chinoise permet un entretien de la santé et une adaptation à l'énergie de la saison. En chinois, on parle de yǎng shēng fǎ, « méthodes pour nourrir le principe vital » ou « techniques pour entretenir la santé ».

La pensée chinoise est l'une des seules traditions du monde à ne pas imposer le jeûne car priver le corps d'aliments, c'est le priver de sa source d'énergie. Il faudra alors puiser dans des ressources spécifiques (situées au niveau du Rein pour la médecine chinoise). Mais cette ressource n'est pas réalimentable ! Il est donc dommage et inapproprié de puiser dans ces réserves d'énergie de manière volontaire. C'est dans cette réserve que l'organisme doit puiser pour se reconstituer en cas de coup-dur ou maladie grave.

Une des particularités de la cuisine chinoise est de couper les aliments en petit, afin d'en faciliter la cuisson (cuisson rapide = nutriments préservés) et de faciliter la consommation (pas de couteau sur une table chinoise, mais des baguettes). La recherche en neurologie démontre aujourd'hui que c'est à partir de l'utilisation (accidentelle) du feu pour cuire les aliments, que les neurones liés au système nerveux entérique (=de l'intestin) ont connu du répis, permettant le développement des neurones du système nerveux central (=du cerveau) ; et ainsi faire évoluer l'espèce de l'homo erectus (l'homme debout) à l'homo sapiens (l'homme savant).

Quand aux « apports journaliers recommandés » (AJR), il faut comprendre que ces besoins ont été définis après guerre pour relancer la production en France. Les chiffres ont donc été gonflés, et le sont encore aujourd'hui. Pourquoi un enfant français a-t-il besoin de plus de calcium qu'un anglais ou un allemand du même age ? Mystère.

La diététique chinoise est un outil essentiel de préservation de la santé. Utilisé par 1/5e de l'humanité depuis plus de 2000 ans, cette technique a fait ses preuves. Il ne s'agit aucunement de « manger chinois », mais d'adapter à notre gastronomie quelques précieux conseils.

Histoire

C'est vers -1000 avant notre ère les anciens commencent à rédiger les premiers textes de diététique comme pour les autres disciplines de la médecine chinoise. La diététique chinoise, est utilisée depuis plus de 2500 ans et est donc une technique éprouvée.

Pragmatiques et bien loin de la pensée cartésienne (Descartes a façonné la pensée occidentale, pas la pensée chinoise) les Chinois ne cherchent pas à démontrer par la science. Seules les techniques « qui marchent », sont considérées comme valable. (l'acupuncture a ainsi traversée les âges, tout comme le Feng Shui ou encore la diététique) Si une technique n'apporte pas de résultats empiriquement concluants, les chinois l'oublient.

Historiquement la manière très chinoise de demander à quelqu'un si « ça va ? » est 你吃饭了吗 Nǐ chī fàn le má. « As-tu mangé (du riz) ? ». Cette simple tournure place l'alimentation au centre des préoccupations des chinois. Ce rôle fondamental du repas est appuyé par la socialisation qu'il apporte : il est le pôle fédérateur d'une famille, mais également un moyen de dialogue avec les ancêtres. En effet, les rites impliquent des offrandes alimentaires de toutes sortes, et il est de tradition d'aller pique-niquer en famille sur les tombes des aïeux pendant la fête de qīng míng (équivalent à la Toussaint dans la tradition chrétienne).

La séance et les principes

Le conseil en diététique chinoise est intégré à une consultation complète et globale et comprends au préalable un diagnostic selon les principes de la médecine chinoise.

Le diététicien chinois, en s'appuyant sur le tryptique nature-saveur-tropisme (lieu d'action de l'aliment dans le corps), va étudier chez le consultant les fonctions de transport et de transformation du système digestif attribuée à la rate en médecine chinoise. Cette fonction permet de puiser dans les aliments et les boissons les composants utiles à l'organisme transformés en énergie et en Sang nécessaires à la physiologie de l'organisme.Ces fonctions organiques doivent être équilibrées. La partie non utilisable par l'organisme de ce qui compose chaque aliment est directement transporté vers les selles et les urines (Ainsi, il n'y a pas de stockage inutile telles graisse, cellulite et une élimination optimale (pas de diarrhée, pas de constipation).

Un aliment est définit par sa nature (réchauffante ou rafraîchissante), sa saveur (son action sur les mouvements de l'énergie) et son tropisme (son lieu d'action). Or, un repas est constitué de plusieurs aliments, on imagine très vite le casse-tête (chinois) pour prévoir un repas... Une seule solution : la variété ! En respectant les saisons. Un autre critère de choix de l'aliment est son jīng, son essence, sa vitalité, sa qualité essentielle. Il s'agit de l'énergie potentielle que l'aliment peut fournir au corps après digestion. Un proverbe dit « manger comme un prince le matin, comme un marchand le midi, comme un mendiant le soir ». Il s'agit de respecter une proportion particulières des différents repas de la journée.

Le praticien va viser, par des recommandations et compréhensions à partager à une efficacité de la transformation des aliments, une plus grande production d'énergie, et, d'autre part, par un transport des déchets, une élimination plus performante (perte de poids inutile, pas de constipation, pas de diarrhée).

75 % de la population mondiale a une intolérance au lactose qui engendre des troubles digestifs (ballonnements, douleurs abdominales, diarrhées ou constipation) voire des troubles respiratoires (asthme), dermatologiques (psoriasis, eczéma, acné) ou plus généralement, une fatigue chronique, des troubles de la concentration, des maux de tête...

Le praticien va porter attention au feu digestif du patient (estomac réception et réchauffant) où les aliments froids ou crus demanderont nécessairement plus de cuisson de la part de l'Estomac. La diététique chinoise considère comme un non-sens de manger cru ou froid ! Exemple : la salade est plongée dans la soupe au moment de la servir, le concombre est coupé en cube et jeté dans un wok chaud, sans matière grasse pendant 3 secondes. C'est rapide, mais le processus a démarré. Tout ce qui peut être réalisé en dehors du corps permet d'économiser ses propres ressources. Le crudivorisme qui privilégie les crudités est un non-sens du point de vue de la diététique chinoise. Le diététicien chinois conseillera certainement de terminer le repas par une soupe, un thé ou une tisane. Mais si vous avez chroniquement les extrémités froides ou une grande frilosité, il conseillera évidement de manger cru et froid comme premier soulagement pour l'organisme. Si, sous la chaleur de l'été le consultant est plus attiré par les crudités, il faudra alors qu'il y ajoute quelque chose de cuit et de chaud, pour tempérer et amener de la chaleur  afin de protéger le feu digestif.

Toute une série de questions sur les modes alimentaires du patient permettra de cerner et de révéler les déséquilibres éventuels et corrections à apporter. Il s'agira de doser, à l'image des vitamines qui sont lésées par la cuisson alors qu'on sait que certains nutriments ne sont assimilables que par la cuisson... Et les fruits ? à manger cuit en compote ou poêlés ou au four. mais pas en dessert car, composés principalement de fibres,ils sont très digestes et doivent être rapidement assimilés par les intestins. Donc, consommés en fin de repas, ils sont ralentit par le bol alimentaire et génère un embouteillage, fermentent rapidement sous l'environnement chaud et humide des intestins, et produisent alors des gaz en détruisant les nutriments fragiles (les précieuses vitamines).

Seont abordées aussi les graines (céréales, légumineuses et oléagineux) et leur complémentarité ou oppposition, le pain et ses possibles conséquences de troubles métaboliques allant de la fatigue et troubles digestifs à l'ostéoporose et l'anémie, les légumes de saison et les fruits, les matières animales (viandes, poissons, œufs et laitages) en se souvenant que l'être humain est le seul animal a consommer du lait après sa croissance, du lait d'une autre espèce animale (la vache) qui est de faire grossir le veau de +250kg dans l'année. Une courbe de poids pas attendu chez un bébé humain qui voit son intestin agressé par les composants du lait.

Tarifs : 60/150€ (1 heure de consultation comprenant une consultation générale en médecine chinoise). Pratiquée par un médecin, la consultation médicale peut être remboursée par la sécurité sociale et complétée par les mutuelles.

Pour aller un peu plus loin

Livres : "A la découverte de la diététique chinoise", de Josette Chapellet (éd. Guy Trédaniel, 352 p., 24,90 €). "Ces aliments qui nous soignent - La diététique chinoise au service de votre santé", de Philippe Sionneau et Josette Chapellet (éd. Guy Trédaniel, 601 p., 39,56 €. "Diététique chinoise, nourrir la vie" d’Isabelle Laading (éd. Desiris, 350 p., 24,90 €)

Sites internet : https://www.ufpmtc.fr/ (Union Française des Professionnels de Médecine Traditionnelle Chinoise); https://www.fnmtc.fr/ (Fédération Nationale de Médecine Traditionnelle Chinoise); http://medecine-chinoise.over-blog.fr

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