Copyright 2024 - restons en contact

Méditation

 vous etes therapeute

La méditation vise à rencontrer son témoin intérieur, son essence d'être par sa mise dans en état particulier volontaire. Il s'agit d'une démarche spirituelle proche du recueillement et de la prière muette ou de la recherche d'un état de détente pour mieux se connaître. La finalité ultime de la méditation est l'atteinte du bonheur parfait et inébranlable face aux aléas de l'existence.

Dans le positionnement en assise silencieuse et de « non-vouloir » la méditation consiste à observer ses pensées, sensations ou émotions et à les accueillir sans jugement, ni commentaire. Pour les occidentaux le défi n'est pas mince : atteindre un état de calme dans une organisation sociétale basée sur la performance peu relever pour les débutant-es d'un défi. Et d'une contradiction puisque méditer revient précisément à ne rien rechercher mais à accepter ce qui se présente dans l’instant, y compris l’agitation elle-même.

Le sens principal thérapeutique de la méditation réside dans sa fonction de prise de conscience d'un « témoin intérieur » propre à chacun-e. Il ne s'agit pas de dédoublement de la personnalité mais de la présence d'une essence d'être différente de ce que tout à chacun-e pense être en adhérent à une représentation nommée « personnalité » qui n'est, en fait, qu'un voile socialisé extérieur.

Comme à longueur de journée, les pensées se succèdent dans l'esprit sans répit, il y a fort peu de secondes où il n'est pas accaparé. Il est débordé, en surchauffe, en stress et tension permanente.

Et comme l'humain ne contrôle que très peu les pensées qui passent par sa tête, il y réagit instictivement, par automatisme sans vraiment comprendre ce qu'il fait et pourquoi il le fait. Des expressions illustrent fort bien cet état de dépossession : "absorbé dans ses pensées", "perdu dans ses pensées", "noyé dans ses pensées"... A l'inverse le principe de base de la méditation est de développer son attention et sa concentration et d'être présent à soi. Cet état permet d'être plus présent à ce que l'on fait, d'être à l'écoute de son corps, de ses aspirations plus profondes et également à l'écoute des autres.

Dans la méditation, l’attention fondamentale portée au souffle aide à harmoniser ses relations, ouvre à une philosophie de vie plus consciente, conduit à la bienveillance. En développant la capacité d'écoute, on devient plus compréhensif et plus tolérant, plus social et plus doux, plus à l'aise avec les autres.

La méditation aide à prendre du recul sur son brouhaha mental et à mettre et tenir ses émotions (notamment négatives) à distance. C'est une pratique qui génère un détachement et permet de se dissocier de douleurs physiques. Elle facilite le sommeil, la digestion, apaise la respiration, prend soin du muscle cardiaque.

La méditation peut entraîner des répercussions positives profondes sur toutes les dimensions de la vie. L'un des plus éminents moines bouddhistes français, émissaire officiel du Dalaï Lama en France, et de formation scientifique - Mathieu Ricard - a démontré qu'après trois mois de méditation, le système immunitaire est renforcé, les anticorps sont en hausse une hausse de 20 à 30% , les cellules souches du sang augmentent. La méditation contribue également à réduire le taux de cholestérol dans le sang et la tension artérielle.

Histoire

Pratiquée depuis des millénaires par les moines et les sages de toutes traditions d’Asie, d’Inde, du Moyen-Orient, c'est à partir des années 70 que la méditation connaît sa notoriété en Occident par l’arrivée des philosophies orientales (bouddhisme et yoga notamment et aussi « derviche » perse) rapportées soit par des « explorateurs » occidentaux soit par la venue de pratiquants orientaux. Dans les sociétés basées sur le productivisme et la recherche de la performance au détriment de l'humain, les occidentaux victimes de stress ont trouvé là une pratique de rééquilibrage et qui redonne sens à l'existence. La danse derviche, issue de l’islam est une méditation en mouvement.

Plusieurs écoles, courants ou techniques ont tenté de qualifier et de nommé la méditation, une ceritude et un bien commum : il s'agit de voir à l’intérieur de soi. Ces approches ne sont pas toutes liées à une pratique religieuse, elles peuvent être « athées ». Il s'agit plutôt d'une spiritualité universelle, où le soi observé se confond avec un principe global et universel que certain-es peuvent qualifier de « divin ».

Au 20ème siècle, en Californie, a été créée la Mindfulness ou « méditation de pleine conscience » puis l'occident a accueillit et revisité la méditation zazen japonaise, la méditation transcendantale (venue d’Inde), la méditation Vipassana (puisant dans le bouddhisme).

Depuis le milieu du XXème siècle, les études contemporaines en neurosciences valident l'action de la méditation sur le cerveau. Elle concoure à la stimulation et à la restauration des liaisons synaptiques des neurones et de ralentir leur vieillissement naturel (générer et accélérer notamment par le stress). Des études sur le stress montrent, à style de vie comparable, que les méditant-es possèdent un niveau de stress de 30 à 40% inférieur à ceux qui ne pratiquent pas la méditation et qui possèdent.

La séance

On peut pratiquer la méditation chez soi ou en séances collectives, dans les transports en commun ou au travail ou à l’école. Dans un local, le-la pratiquante s'assied en tailleur, en silence, sur un coussin/zafou. Il-elle ferme totalement ou à demi les yeux. Dos à un mur ou parfois face au mur.

L’entrée en méditation se fait en ralentissant légèrement la respirationen et en fixant son attention sur le passage de l’air à l’inspir et à l’expir par le nez et dans le ventre et les poumons. On peu pratiquer, comme en yoga, des respirations alternées.

Il n'est pas aisé de rester concentré sur cette sensation car des pensées parasites (pensée, idée, émotion, souvenir, problème à solutionner,... ) traversent l'esprit et empêchent de rester pleinement concentré-e-e.

Si l'esprit s'égare de l'attention : se reconcentrer sur la sensation de l'air qui entre et sort des narines. Ainsi développer son attention et sa concentration permet de contrôler ce flot et de prendre du recul par rapport à toutes ces pensées.

Au bout de quelques minutes (ou plus) le-la pratiquant-e ressent une sensation de détente et de relaxation. Au fil des semaines de pratique la sensation se stabilisera et durera plus longtemps.

Ce développement de l'attention et de la concentration devient un extraordinaire travail sur soi, de développement intérieur, un « scan » précis qui permet de lever des voiles et des incompréhensions, dissoudre ses tensions internes et ses contradictions/mensonges que l'on se fait à soi-même. Les capacités mentales, la concentration et l'attention sont développées. Le-la pratiquant-e est plus agiles mentalement et plus vifs tout en étant serein. La créativité se développe, le mental se structure plus logiquement, le comportement est plus doux avec soi et avec les autres, moins colèreux-se et sujet à la déprime.

Le-la pratiquant-e découvre les mécanismes qui l'habite et qui le meuvent. Il-elle apprend à s'accepter avec ses qualités et ses défauts. La voie du bonheur et de la sagesse est ouverte.

Pas de durée fixe, seul l'esprit qui diverge de la méditation, marque le temps d'arrêt.

Au terme de 2 à 3 semaines les premiers bienfaits sont perceptibles. Au bout de quelques mois de pratique s'opère une réelle et profonde transformation interne.

Pour aller plus loin

Site internet : http://www.apprendre-a-mediter.com/

f t g m